Just received this from M. Belkhayate, the moroccan gold trader (do not smirk, he's been awarded several world distinction for its trades).
Sorry, iTulipers, it's in french…:cool:
Evolution probable de l’or entre
Novembre 2008 et Novembre 2011
Marrakech, lundi 27 Octobre 2008
Le cours de l’or a chuté de ses plus hauts historiques, 1050 USD l’once, atteints en Mars 2008, à 680
USD, point bas de ce vendredi dernier pour rapidement rebondir et clôturer à 730 USD. Que signifie
cette chute de 370 USD, soit prés de 35% ? Le roi des métaux a-t-il perdu son caractère de valeur
refuge ? Les investisseurs « OR » sont déçus devant cette chute violente de l’or alors que la crise
financière d’aujourd’hui devrait lui être profitable. Déçus car ils s’attendent à un comportement
logique, par rapport aux principes d’économie académique. Mais les marchés ont depuis longtemps
cassé les limites de ces principes. Désormais, ils sont livrés non pas à eux-mêmes, mais au besoin à
court terme d’une poignée de gérants de portefeuille, qui en un seul clic, et sans avoir à passer par un
conseil d’administration, passent des ordres d’un poids astronomique, donnant la priorité absolue aux
profits qu’ils peuvent réaliser le plus vite possible. Dés lors, est-il néanmoins possible d’anticiper
l’évolution probable du métal jaune sur les 3 prochaines années ? En étudiant les véritables raisons de
cette chute vertigineuse et le besoin futur et inéluctable des grands détenteurs de dollars américains
(chinois, japonais, arabes et japonais) on peut répondre « oui ».
Les ventes des banques centrales, non coupables
Depuis que l’or a commencé à baisser, on a entendu ici et là qu’une banque centrale vient de vendre X
tonnes d’or. Ces ventes n’ont pratiquement rien à voir avec ce qui se passe. Depuis 1999, l’agrément
entre les banques centrales européennes permettant de vendre jusqu’à 400 tonnes par an, puis jusqu’à
500 tonnes par an n’a jamais empêché l’or de passer de 280 à 1000 USD l’once. Les ventes d’or des
banques centrales, même si des fois elles sont importantes, sont devenues au fil du temps, une donnée
constante qui n’a plus de réelle influence sur le prix de l’or. Par contre …
Les prêts en or des banques centrales, un frein à la hausse de l’or
En ce moment les prêts en or des banques centrales connaissent une très forte accélération. Tout
simplement parce qu’il s’agit là d’un moyen « invisible » de se procurer de la liquidité, denrée
indispensable par ces temps orageux. Ces prêts en or déclenchent un véritable frein à la hausse de l’or
car les sommes en jeu sont colossales et les intervenants « jouent » dans un cadre fermé qu’ils ont pris
soin de cloisonner. Je suis quotidiennement la courbe du cours de l’or depuis une vingtaine d’années.
Voici mes convictions :
1. Le cours de l’or est manipulé de manière indiscutable.
2. Ceux qui le manipulent (toujours les mêmes) bénéficient d’une information privilégiée à
laquelle le public n’a jamais accès.
3. Depuis des décennies, cette manipulation leur permet de s’enrichir facilement tout en freinant
la hausse de l’or.
4. Cette manipulation dérègle totalement le déroulement naturel du compartiment Or dans les
réserves de change des banques centrales, et par conséquence directe, les compartiments
devises étrangères.
Le FMI devrait exiger des institutions financières qui empruntent de l’or aux banques centrales d’en
publier les détails (montant exact des emprunts, le taux d’emprunt et les échéances).
Aujourd’hui, elles se contentent de reporter leurs positions d’achat et de vente d’or physique mais
absolument pas les détails des prêts en or. Et exiger également des banques centrales de reporter les
détails de leurs prêts en or. Ce sera une révolution !
Pour nous, professionnels privés du métal jaune, ce type d’information vaut largement son pesant d’or.
Voici pourquoi :
· Le cours de l’or est loin d’être déterminé par le rapport offre/demande
· Il est largement contrôlé par le circuit hermétique des prêts en or
· Six banques internationales se partagent le monopole de ce circuit.
Entre l’offre et la demande il y a environ un déficit annuel de 500 tonnes d’or alors que le business des
prêts en or peut dépasser 4000 tonnes par an. Voici le déroulement d’une bonne affaire d’une des
banques internationales :
La banque X emprunte à une banque centrale 100 tonnes d’or, à un taux d’intérêt de 1% sur un an par
exemple. Puis elle le vend sur le marché pour récupérer du cash qu’elle va placer sur des bonds de
trésor qui, eux vont rapporter 5%. Rien à reprocher ici. Seulement, cette banque de Londres, qui a une
filiale à Dubaï et Tokyo, sait exactement quand et combien d’or elle va mettre sur le marché. Une
information précieuse qu’elle seule détient et qui lui permet, à travers les différents marchés
internationaux de l’or de réaliser des profits rapides et faciles. Et cela, depuis des décennies.
Le cash généré par ces prêts en or est immédiatement recyclé dans les bons américains, d’où achat
massif de dollars US. Ce qui nous amène au troisième point :
Quelle crédibilité accorder à la hausse effrénée du dollar US ?
Depuis Août dernier, le dollar monte avec force. Que signifie cette hausse ? Va-t-elle durer ? Il est
essentiel de pouvoir répondre à ces 2 questions car l’avenir de l’or en dépend directement ; quand l’un
monte l’autre baisse et vice versa. Regardons avec attention ce graphique mensuel de l’indice du
dollar :
Graphiquement, le dollar est en ce moment même en train de chercher à revenir à tout prix sur le
niveau de retracement du nombre d’or 1,618 par rapport à son mouvement d’impulsion haussière entre
1996 et 2001. Ce niveau sera une très forte résistance technique. A partir de cette zone, on devrait
assister à un retournement de marché qui remettrait à nouveau le billet vert dans sa tendance de fonds
baissière. Et dans ce cas, l’objectif dans les 3 prochaines années serait 60, qui correspond à une baisse
de 30%.
Pour moi la seule explication valable de la hausse actuelle du dollar réside dans l’illusion que les
grands investisseurs ont à l égard des bons de trésor américains à court terme, les T. Bills. Ils croient
dur comme fer que ces derniers sont les produits les plus sûrs de la planète. Et comme les investisseurs
étrangers ont besoin d’abord de convertir leur devise locale (euro, yen, franc suisse etc.) en dollar
américain, pour acheter ces bons, on assiste à une véritable panique à l’achat. En effet, pour la
première fois, depuis une dizaine d’années, je vois défiler sur le Forex des ordres d’achat très lourds
…au prix du marché ! On achète à tout va, à tout prix. La motivation est uniquement le gain à très
court terme. Ou plus précisément on cherche à ne pas perdre. Cela amène à un gag : la demande de T
Bills est si forte que le rendement est passé de 1% il y a un mois à un rendement pratiquement
négatif aujourd’hui! Voilà une situation ironique où l’investisseur est disposé à payer de sa poche pour
se réfugier dans un produit financier ! Lorsqu’on arrive à cette extrémité, quelque chose ne va pas. La
bulle ne peut qu’exploser, comme on l’a vu par le passé.
Par conséquent, le dollar monte pour une seule raison : les investisseurs américains et internationaux
ont peur et cherchent la sécurité. Que pensez-vous que le dollar va subir lorsque cette peur se
dissipera ?
La clé de ce film réside dans le concept suivant : les investisseurs ont acheté le dollar non pas parce
qu’ils font confiance dans l’économie américaine mais parce qu’ils jugent que, sur le court terme,
c’est la meilleure solution pour ne pas perdre de l’argent. Et l’histoire des marchés financiers nous
apprend qu’à chaque fois que des décisions ont dû être prises dans l’urgence, basées sur le court terme,
le produit sous-jacent finit par s’effondrer.
Cette explication fondamentale confirme l’analyse technique ci-dessous. Le dollar américain est voué
à perdre au moins 30% sur les 3 prochaines années.
La prochaine accélération de l’or
Il y a une forte probabilité que le dollar s’écroule aussi vite qu’il n’ait monté. Et l’on assistera au
triomphe du roi des métaux. Certains abonnés m’ont écrit pour me signaler que je me suis trompé cette
fois ci : j’avais annoncé qu’en septembre l’or allait monter et qu’il avait même pour objectif 1280
USD l’once avant la fin de l’année. Le marché m’a donné tort…pour le moment. Lorsque je publie
une analyse, j’estime sa probabilité de réalisation d’environ 75%, les autres 25% représentant le
caractère imprévisible du marché.
Contrairement à certains de mes abonnés, le comportement récent de l’or m’a fait plaisir. Il a tenu,
relativement à ce qu’il aurait pu faire, face à cette ruée sur le dollar. En fait, la hausse de l’or annoncée
en septembre est passée inaperçue parce que masquée par la vague baissière qui a submergée les
matières premières. Allez acheter des lingots d’or auprès d’un raffineur suisse : vous serez surpris par
le délai de livraison. Demandez à raffiner quelques kilos de poudre d’or et vous devrez faire une queue
de plusieurs mois !! Regardez sur internet : plusieurs pièces d’or ne sont plus disponibles, quelque soit
le prix que vous voulez payer. Les primes ont explosé.
En ce mois d’octobre 2008, la demande en lingots d’or physique n’a jamais été aussi forte de toute
l’histoire du métal jaune.
Comme c’est justement la demande qui fait le prix de l’or, la baisse récente du cours de l’or a pris les
investisseurs « or » au dépourvu. Il suffit qu’ils comprennent que l’or a en réalité très bien tenu, car
sans cette demande forte il aurait cassé le niveau des 600 USD. Jusqu’à quel niveau pourra-t-il monter
d’ici la fin de l’année ?
Je baisse mon objectif de 1280 USD à 980 USD, considérant que la peur généralisée va retarder l’or de
300 USD. Malgré tout, cela peut sembler un objectif très optimiste car il s’agit une hausse de 36% sur
2 mois seulement, passant de 720 à 980. Voilà mes arguments :
· Les gérants de milliards vont se rendre compte qu’ils sont en train de perdre la face à placer
avec un rendement aussi faible sur les bons US. Dés que la peur commencera à les quitter, ils
ne vont pas hésiter à foncer sur des produits plus rentables en Europe, en Asie et ailleurs et ce
sera la débandade pour le billet vert. La probabilité pour qu’il plonge aussi sec qu’il est monté
est supérieure à 80%.
· La probabilité pour que Obama soit président est de 99%. Le 1% restant pour le cas où il lui
arrive quelque chose. Et contrairement à ce que pensent les économistes américains, le dollar
ne va pas s’en trouver renforcé, bien au contraire. Tout simplement parce que ce président,
ramenant un grain de confiance sur les marchés, va sonner, sans le vouloir, le glas du dollar :
les T Bills peuvent sembler le placement le moins dangereux en période de crise mais ils
deviennent ridicules en période de relative confiance. Les étrangers vont liquider leurs avoirs
dollars et l’or se trouvera alors excellemment bien placé pour profiter de cette manne colossale
de liquidité. Les hedge funds vont perdre en crédibilité et le retour vers le concret, le matériel
(lingots sonnants et trébuchants) devient inéluctable.
· Les chinois et les japonais attendent tranquillement que l’or casse avec force le niveau des 800
USD pour recommencer à accumuler les lingots. Les russes et les arabes leur emboîteront le
pas et l’on verra des progressions de plus de 80 US en une seule journée, après les élections
US.
Conclusion
Sur les 3 prochaines années, le cours de l’or est voué à monter fortement pour quatre principales
raisons :
1. Le dollar va recommencer à s’effriter.
2. Les banques centrales vont moins s’amuser à prêter leur or et plus tenter d’augmenter leur
stock or.
3. Les gros détenteurs dollars (chinois et japonais), ne voudrant plus prendre le risque de garder
une devise qui contient un potentiel considérable de baisse, commencent à accumuler des
lingots d’or.
4. Après la crise financière, la liquidité est disponible, toute prête à foncer sur un actif matériel
comme l’or, tandis que les actifs virtuels seront à bannir.
L’or peut atteindre le niveau de 2000 dollars US l’once dans moins de 3 ans.
El Mostafa Belkhayate
www.belkhayate.ma
PS / Just WHY those bloody images don't display correctly ? Only here…
Sorry, iTulipers, it's in french…:cool:
Evolution probable de l’or entre
Novembre 2008 et Novembre 2011
Marrakech, lundi 27 Octobre 2008
Le cours de l’or a chuté de ses plus hauts historiques, 1050 USD l’once, atteints en Mars 2008, à 680
USD, point bas de ce vendredi dernier pour rapidement rebondir et clôturer à 730 USD. Que signifie
cette chute de 370 USD, soit prés de 35% ? Le roi des métaux a-t-il perdu son caractère de valeur
refuge ? Les investisseurs « OR » sont déçus devant cette chute violente de l’or alors que la crise
financière d’aujourd’hui devrait lui être profitable. Déçus car ils s’attendent à un comportement
logique, par rapport aux principes d’économie académique. Mais les marchés ont depuis longtemps
cassé les limites de ces principes. Désormais, ils sont livrés non pas à eux-mêmes, mais au besoin à
court terme d’une poignée de gérants de portefeuille, qui en un seul clic, et sans avoir à passer par un
conseil d’administration, passent des ordres d’un poids astronomique, donnant la priorité absolue aux
profits qu’ils peuvent réaliser le plus vite possible. Dés lors, est-il néanmoins possible d’anticiper
l’évolution probable du métal jaune sur les 3 prochaines années ? En étudiant les véritables raisons de
cette chute vertigineuse et le besoin futur et inéluctable des grands détenteurs de dollars américains
(chinois, japonais, arabes et japonais) on peut répondre « oui ».
Les ventes des banques centrales, non coupables
Depuis que l’or a commencé à baisser, on a entendu ici et là qu’une banque centrale vient de vendre X
tonnes d’or. Ces ventes n’ont pratiquement rien à voir avec ce qui se passe. Depuis 1999, l’agrément
entre les banques centrales européennes permettant de vendre jusqu’à 400 tonnes par an, puis jusqu’à
500 tonnes par an n’a jamais empêché l’or de passer de 280 à 1000 USD l’once. Les ventes d’or des
banques centrales, même si des fois elles sont importantes, sont devenues au fil du temps, une donnée
constante qui n’a plus de réelle influence sur le prix de l’or. Par contre …
Les prêts en or des banques centrales, un frein à la hausse de l’or
En ce moment les prêts en or des banques centrales connaissent une très forte accélération. Tout
simplement parce qu’il s’agit là d’un moyen « invisible » de se procurer de la liquidité, denrée
indispensable par ces temps orageux. Ces prêts en or déclenchent un véritable frein à la hausse de l’or
car les sommes en jeu sont colossales et les intervenants « jouent » dans un cadre fermé qu’ils ont pris
soin de cloisonner. Je suis quotidiennement la courbe du cours de l’or depuis une vingtaine d’années.
Voici mes convictions :
1. Le cours de l’or est manipulé de manière indiscutable.
2. Ceux qui le manipulent (toujours les mêmes) bénéficient d’une information privilégiée à
laquelle le public n’a jamais accès.
3. Depuis des décennies, cette manipulation leur permet de s’enrichir facilement tout en freinant
la hausse de l’or.
4. Cette manipulation dérègle totalement le déroulement naturel du compartiment Or dans les
réserves de change des banques centrales, et par conséquence directe, les compartiments
devises étrangères.
Le FMI devrait exiger des institutions financières qui empruntent de l’or aux banques centrales d’en
publier les détails (montant exact des emprunts, le taux d’emprunt et les échéances).
Aujourd’hui, elles se contentent de reporter leurs positions d’achat et de vente d’or physique mais
absolument pas les détails des prêts en or. Et exiger également des banques centrales de reporter les
détails de leurs prêts en or. Ce sera une révolution !
Pour nous, professionnels privés du métal jaune, ce type d’information vaut largement son pesant d’or.
Voici pourquoi :
· Le cours de l’or est loin d’être déterminé par le rapport offre/demande
· Il est largement contrôlé par le circuit hermétique des prêts en or
· Six banques internationales se partagent le monopole de ce circuit.
Entre l’offre et la demande il y a environ un déficit annuel de 500 tonnes d’or alors que le business des
prêts en or peut dépasser 4000 tonnes par an. Voici le déroulement d’une bonne affaire d’une des
banques internationales :
La banque X emprunte à une banque centrale 100 tonnes d’or, à un taux d’intérêt de 1% sur un an par
exemple. Puis elle le vend sur le marché pour récupérer du cash qu’elle va placer sur des bonds de
trésor qui, eux vont rapporter 5%. Rien à reprocher ici. Seulement, cette banque de Londres, qui a une
filiale à Dubaï et Tokyo, sait exactement quand et combien d’or elle va mettre sur le marché. Une
information précieuse qu’elle seule détient et qui lui permet, à travers les différents marchés
internationaux de l’or de réaliser des profits rapides et faciles. Et cela, depuis des décennies.
Le cash généré par ces prêts en or est immédiatement recyclé dans les bons américains, d’où achat
massif de dollars US. Ce qui nous amène au troisième point :
Quelle crédibilité accorder à la hausse effrénée du dollar US ?
Depuis Août dernier, le dollar monte avec force. Que signifie cette hausse ? Va-t-elle durer ? Il est
essentiel de pouvoir répondre à ces 2 questions car l’avenir de l’or en dépend directement ; quand l’un
monte l’autre baisse et vice versa. Regardons avec attention ce graphique mensuel de l’indice du
dollar :
Graphiquement, le dollar est en ce moment même en train de chercher à revenir à tout prix sur le
niveau de retracement du nombre d’or 1,618 par rapport à son mouvement d’impulsion haussière entre
1996 et 2001. Ce niveau sera une très forte résistance technique. A partir de cette zone, on devrait
assister à un retournement de marché qui remettrait à nouveau le billet vert dans sa tendance de fonds
baissière. Et dans ce cas, l’objectif dans les 3 prochaines années serait 60, qui correspond à une baisse
de 30%.
Pour moi la seule explication valable de la hausse actuelle du dollar réside dans l’illusion que les
grands investisseurs ont à l égard des bons de trésor américains à court terme, les T. Bills. Ils croient
dur comme fer que ces derniers sont les produits les plus sûrs de la planète. Et comme les investisseurs
étrangers ont besoin d’abord de convertir leur devise locale (euro, yen, franc suisse etc.) en dollar
américain, pour acheter ces bons, on assiste à une véritable panique à l’achat. En effet, pour la
première fois, depuis une dizaine d’années, je vois défiler sur le Forex des ordres d’achat très lourds
…au prix du marché ! On achète à tout va, à tout prix. La motivation est uniquement le gain à très
court terme. Ou plus précisément on cherche à ne pas perdre. Cela amène à un gag : la demande de T
Bills est si forte que le rendement est passé de 1% il y a un mois à un rendement pratiquement
négatif aujourd’hui! Voilà une situation ironique où l’investisseur est disposé à payer de sa poche pour
se réfugier dans un produit financier ! Lorsqu’on arrive à cette extrémité, quelque chose ne va pas. La
bulle ne peut qu’exploser, comme on l’a vu par le passé.
Par conséquent, le dollar monte pour une seule raison : les investisseurs américains et internationaux
ont peur et cherchent la sécurité. Que pensez-vous que le dollar va subir lorsque cette peur se
dissipera ?
La clé de ce film réside dans le concept suivant : les investisseurs ont acheté le dollar non pas parce
qu’ils font confiance dans l’économie américaine mais parce qu’ils jugent que, sur le court terme,
c’est la meilleure solution pour ne pas perdre de l’argent. Et l’histoire des marchés financiers nous
apprend qu’à chaque fois que des décisions ont dû être prises dans l’urgence, basées sur le court terme,
le produit sous-jacent finit par s’effondrer.
Cette explication fondamentale confirme l’analyse technique ci-dessous. Le dollar américain est voué
à perdre au moins 30% sur les 3 prochaines années.
La prochaine accélération de l’or
Il y a une forte probabilité que le dollar s’écroule aussi vite qu’il n’ait monté. Et l’on assistera au
triomphe du roi des métaux. Certains abonnés m’ont écrit pour me signaler que je me suis trompé cette
fois ci : j’avais annoncé qu’en septembre l’or allait monter et qu’il avait même pour objectif 1280
USD l’once avant la fin de l’année. Le marché m’a donné tort…pour le moment. Lorsque je publie
une analyse, j’estime sa probabilité de réalisation d’environ 75%, les autres 25% représentant le
caractère imprévisible du marché.
Contrairement à certains de mes abonnés, le comportement récent de l’or m’a fait plaisir. Il a tenu,
relativement à ce qu’il aurait pu faire, face à cette ruée sur le dollar. En fait, la hausse de l’or annoncée
en septembre est passée inaperçue parce que masquée par la vague baissière qui a submergée les
matières premières. Allez acheter des lingots d’or auprès d’un raffineur suisse : vous serez surpris par
le délai de livraison. Demandez à raffiner quelques kilos de poudre d’or et vous devrez faire une queue
de plusieurs mois !! Regardez sur internet : plusieurs pièces d’or ne sont plus disponibles, quelque soit
le prix que vous voulez payer. Les primes ont explosé.
En ce mois d’octobre 2008, la demande en lingots d’or physique n’a jamais été aussi forte de toute
l’histoire du métal jaune.
Comme c’est justement la demande qui fait le prix de l’or, la baisse récente du cours de l’or a pris les
investisseurs « or » au dépourvu. Il suffit qu’ils comprennent que l’or a en réalité très bien tenu, car
sans cette demande forte il aurait cassé le niveau des 600 USD. Jusqu’à quel niveau pourra-t-il monter
d’ici la fin de l’année ?
Je baisse mon objectif de 1280 USD à 980 USD, considérant que la peur généralisée va retarder l’or de
300 USD. Malgré tout, cela peut sembler un objectif très optimiste car il s’agit une hausse de 36% sur
2 mois seulement, passant de 720 à 980. Voilà mes arguments :
· Les gérants de milliards vont se rendre compte qu’ils sont en train de perdre la face à placer
avec un rendement aussi faible sur les bons US. Dés que la peur commencera à les quitter, ils
ne vont pas hésiter à foncer sur des produits plus rentables en Europe, en Asie et ailleurs et ce
sera la débandade pour le billet vert. La probabilité pour qu’il plonge aussi sec qu’il est monté
est supérieure à 80%.
· La probabilité pour que Obama soit président est de 99%. Le 1% restant pour le cas où il lui
arrive quelque chose. Et contrairement à ce que pensent les économistes américains, le dollar
ne va pas s’en trouver renforcé, bien au contraire. Tout simplement parce que ce président,
ramenant un grain de confiance sur les marchés, va sonner, sans le vouloir, le glas du dollar :
les T Bills peuvent sembler le placement le moins dangereux en période de crise mais ils
deviennent ridicules en période de relative confiance. Les étrangers vont liquider leurs avoirs
dollars et l’or se trouvera alors excellemment bien placé pour profiter de cette manne colossale
de liquidité. Les hedge funds vont perdre en crédibilité et le retour vers le concret, le matériel
(lingots sonnants et trébuchants) devient inéluctable.
· Les chinois et les japonais attendent tranquillement que l’or casse avec force le niveau des 800
USD pour recommencer à accumuler les lingots. Les russes et les arabes leur emboîteront le
pas et l’on verra des progressions de plus de 80 US en une seule journée, après les élections
US.
Conclusion
Sur les 3 prochaines années, le cours de l’or est voué à monter fortement pour quatre principales
raisons :
1. Le dollar va recommencer à s’effriter.
2. Les banques centrales vont moins s’amuser à prêter leur or et plus tenter d’augmenter leur
stock or.
3. Les gros détenteurs dollars (chinois et japonais), ne voudrant plus prendre le risque de garder
une devise qui contient un potentiel considérable de baisse, commencent à accumuler des
lingots d’or.
4. Après la crise financière, la liquidité est disponible, toute prête à foncer sur un actif matériel
comme l’or, tandis que les actifs virtuels seront à bannir.
L’or peut atteindre le niveau de 2000 dollars US l’once dans moins de 3 ans.
El Mostafa Belkhayate
www.belkhayate.ma
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